Né au Liban en 1978, Nasri Sayegh est plasticien, acteur, DJ (créateur de radiokarantina). Ses images – photographies, collages, broderies et mots – sont troubles, floues, furtives. Inquiètes, elles encourent à tout moment le risque soudain d’effacement. Puisant dans ses archives visuelles, Sayegh altère, déconstruit l’image pour mieux reconstituer sa propre historiographie. Fouille archéologique et archétypale, il remonte le fil de ses histoires au gré d’impulsions mnémoniques. Découpage, dissection dans le corps de l’image et recoupement de données visuelles deviennent alors prétextes pour inventer, déterrer, monter de nouvelles strates d’images et de mots. Interstitielle, l’entre-image, la presqu’image, ou le glitch (la faille), deviennent quelque part le portrait en négatif, en creux, de l’artiste. Une image pré-texte au langage écrit. Une image-calepin qui vient avant les mots.
Conférence
amphithéâtre
entrée libre